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Communiqués de presse

Le Partenariat canadien pour la justice internationale remporte le Prix du Gouverneur général pour l’innovation

By Communiqués de presse, Nouvelles, Press Releases

La Fondation Rideau Hall (FRH) a annoncé aujourd’hui que le Partenariat canadien pour la justice internationale (PCJI) est l’un des lauréats et lauréates des huitièmes Prix du Gouverneur général pour l’innovation (PGGI). Ces prix reconnaissent et célèbrent des innovations canadiennes transformatrices d’exception qui ont des retombées positives au Canada et qui inspirent la prochaine génération d’innovateurs et d’innovatrices.

Dirigé par la professeure Fannie Lafontaine, le PCJI est un partenariat pancanadien regroupant 25 chercheures et chercheurs provenant de 8 universités, 4 cliniques juridiques universitaires et 4 organisations non gouvernementales. Acteur-clé de la justice internationale ici et à l’étranger, il insiste sur l’urgence d’agir face aux crises violentes pour prévenir la commission d’atrocités, de réprimer les responsables, de réconcilier les victimes et les auteurs de crimes, et de cerner les causes profondes de ces crises afin de parvenir à une paix stable.

Le PCJI innove en créant des ponts multidisciplinaires et intersectoriels entre la recherche et la pratique grâce aux cliniques juridiques, reconnues comme innovations sociales, où a été formée une cohorte multinationale de plus de 600 étudiantes et étudiants maintenant dotés de connaissances, d’une formation pratique et d’un réseau diversifié, qui incarnent le futur de la justice internationale.

La production de plus de 200 textes scientifiques diffusés en plusieurs langues, notamment auprès de la société civile par des articles publiés dans les médias et les blogues, des entrevues et des événements, lui a permis d’accroître les connaissances sur la justice internationale et de sensibiliser la population à la lutte contre l’impunité.

Partout, dans les forums spécialisés ou sur le terrain, le PCJI regroupe, forme, informe, met en contact et sensibilise des milliers de personnes. Les nombreuses interventions de l’équipe à propos de la situation en Ukraine en sont des exemples frappants et récents, à l’instar des travaux du PCJI sur le génocide colonial et la reconnaissance d’un crime d’écocide.

En plus de contribuer à la défense des droits humains et à la construction d’une société juste et inclusive, le PCJI a changé la façon de faire de la recherche.

Ce prix permettra au PCJI de poursuivre ses travaux de recherche et de formation au bénéfice de la lutte contre l’impunité des crimes internationaux.

Consultez le communiqué de presse de la Fondation Rideau Hall (FRH).

Affaire Sosa Orantes: 40 ans d’impunité auxquels pourrait mettre fin le Canada

By Communiqués de presse, Nouvelles

7 décembre 2022, Québec – Avocats sans frontières Canada (ASFC), en collaboration avec le Partenariat canadien pour la justice internationale (PCJI), réitère sa demande au gouvernement canadien de reconsidérer sa décision de ne pas engager de poursuites criminelles contre Jorge Vinicio Sosa Orantes, soupçonné d’avoir participé il y a 40 ans aujourd’hui au massacre de Las Dos Erres au Guatemala.

Le 7 décembre 1982, le village de Las Dos Erres est mis à feu et à sang par une unité spéciale des forces guatémaltèques dont fait partie le sous-lieutenant Sosa Orantes. La quasi-totalité de la population est assassinée. Une poignée d’enfants seulement survivent, dont Ramiro Osorio Cristales, aujourd’hui citoyen canadien. ASFC, soutenue du PCJI, l’accompagnent dans sa quête de justice.

Le gouvernement du Canada a entamé en 2017 une procédure de révocation de la citoyenneté canadienne de M. Sosa Orantes devant la Cour fédérale. Dans une déclaration datant de mai 2022, ASFC et le PCJI ont démontré l’existence de risques importants qu’il ne soit jamais jugé s’il venait à être déporté. Elle a été appuyée par 20 organisations, mais ignorée des autorités.

La Loi sur les crimes contre l’humanité et les crimes de guerre confère au gouvernement canadien le pouvoir d’engager des poursuites criminelles contre M. Sosa Orantes et d’ainsi mettre fin à 40 ans d’impunité dans cette affaire.

ASFC, avec le PCJI, l‘a rappelé à multiples reprises au cours des deux dernières années au gouvernement canadien. Ces appels sont demeurés sans réponse.

En mai 2022, ASFC s’est rendue à Ottawa avec le survivant Ramiro Osorio Cristales pour solliciter une rencontre avec le ministre de la Justice et procureur général du Canada, l’honorable David Lametti, pour réclamer le dépôt d’accusations criminelles. La porte leur a été fermée.

En ce jour de commémoration de la tragédie qui a lieu à Las Dos Erres il y a exactement 40 ans, en solidarité avec Ramiro Osorio Cristales, qui chaque jour court le risque de rencontrer l’un de ses bourreaux, et tous les survivants du massacre ainsi que leurs proches, ASFC et le PCJI appellent une fois de plus le gouvernement canadien à faire preuve de courage et à traduire monsieur Sosa Orantes en justice.

Le Canada a récemment exprimé un engagement fort envers la justice internationale pénale en étant l’un des premiers pays à soutenir les enquêtes sur les crimes contre l’humanité et crimes de guerre commis en Ukraine. Cet engagement, dont il faut se réjouir, devrait aussi se traduire par un refus non équivoque de voir le territoire canadien héberger des individus soupçonnés des crimes les plus graves.

Le Partenariat canadien pour la justice internationale remporte le Prix Partenariat 2022 du CRSH

By Communiqués de presse, CPIJ in the Media, Nouvelles, PCJI dans les médias, Press Releases

Aujourd’hui, 1er décembre 2022, le Conseil de recherches en sciences humaines (CRSH) remettra le Prix Partenariat 2022 au Partenariat canadien pour la justice internationale (PCJI) lors d’une cérémonie télédiffusée qui se tiendra au Musée canadien de la guerre, à Ottawa.

Ce prix souligne la contribution d’un partenariat financé par le CRSH qui, grâce à la collaboration et à la mise en commun du leadership intellectuel et des ressources, a eu une influence et un impact au sein ou à l’extérieur du milieu de la recherche en sciences humaines. Cette distinction est l’un des cinq prix remis dans le cadre des Prix Impacts soulignant les réalisations des meilleurs chercheurs et chercheures en sciences humaines du Canada.

Dirigé par la professeure Fannie Lafontaine (Université Laval), le PCJI est un partenariat pancanadien regroupant 25 chercheures et chercheurs provenant de 8 universités, 4 cliniques juridiques universitaires et 3 organisations non gouvernementales, qui vise à renforcer l’accès à la justice pour les victimes de crimes internationaux, comme le génocide, les crimes contre l’humanité et les crimes de guerre.

Les activités du PCJI ont été l’occasion d’insister sur l’urgence d’agir face aux crises violentes pour prévenir la commission d’atrocités, réprimer les responsables, réconcilier les victimes et les auteurs de crimes, et identifier les causes profondes de ces crises afin de parvenir à une paix stable. Partout, dans les forums spécialisés ou sur le terrain au plus près des intervenants et intervenantes, le PCJI a regroupé, formé, informé, mis en contact et sensibilisé des milliers de personnes.

En plus de contribuer à la défense des droits humains et à la construction d’une société juste et inclusive, il a changé la façon de faire de la recherche en mettant en place une collaboration intersectorielle entre les universités, les cliniques juridiques, les ONG et les organisations internationales qui permet un regard croisé sur les défis de la lutte contre l’impunité, où l’expertise de chacun.e est partagée et nourrie par celles des autres.

Grâce à cette approche collective et inclusive, le PCJI a favorisé l’accès à la justice pour les victimes de graves violations des droits humains. Ses travaux ont été des jalons de la lutte contre le racisme et la discrimination systémiques au Canada et ailleurs. En organisant plus de 60 événements de toute sorte et en produisant plus de 200 textes scientifiques diffusés en plusieurs langues, notamment auprès de la société civile, à l’aide d’articles publiés dans les médias et les blogues et d’entrevues, il a accru les connaissances sur la justice internationale et sensibilisé la population à la lutte contre l’impunité.

Il a notamment contribué à créer une cohorte multinationale d’étudiantes et étudiants (dont 600 formés en cliniques juridiques) dotés de connaissances, d’une formation pratique et d’un réseau diversifié, qui incarnent le futur de la justice internationale.

Ce prix, qui est assorti d’une subvention de 50 000 $, permettra au PCJI de poursuivre et promouvoir ses travaux de recherche.

Victime d’un massacre: le gouvernement canadien ignore son appel à l’aide

By Communiqués de presse, Nouvelles

30 mai 2022, Ottawa – Le ministre de la Justice et procureur général du Canada, monsieur David Lametti, a refusé aujourd’hui de rencontrer monsieur Ramiro Osorio Cristales, l’un des seuls survivants d’un terrible massacre commis au Guatemala. Monsieur Osorio Cristales, un citoyen canadien, réclame depuis longtemps que le Canada juge Jorge Vinicio Sosa Orantes, un présumé criminel de guerre qui aurait activement participé au massacre et qui vit aujourd’hui au Canada, ayant obtenu la citoyenneté canadienne.

Avocats sans frontières Canada (ASFC), qui accompagne monsieur Osorio Cristales ainsi que l’association guatémaltèque regroupant les proches des victimes du massacre (Familiares de desaparecidos de Guatemala – FAMDEGUA) dans leur quête de justice, était aussi présente à Ottawa, en son nom et à titre de représentante du Partenariat canadien pour la justice internationale (PCJI), pour appeler le ministre Lametti à agir. Le ministre en a le pouvoir – et même le devoir – en vertu de la Loi sur les crimes contre l’humanité et les crimes de guerre, comme l’indique une déclaration appuyée par 18 organisations, qui a été préparée par ASFC en collaboration avec le PCJI.

En 1982, l’unité spéciale dont monsieur Sosa Orantes était l’un des officiers a pénétré dans le village guatémaltèque de Las Dos Erres et a massacré la presque totalité de sa population civile, exterminant systématiquement hommes, femmes, enfants et nouveaux-nés. Ramiro Osorio Cristales, alors âgé de cinq ans, est l’un des deux seuls survivants de ce massacre.

Dans la déclaration, ASFC, le PCJI et les 18 organisations qui l’appuient demandent:

  • au Programme sur les crimes contre l’humanité et les crimes de guerre d’examiner et de documenter toutes les allégations à l’encontre de Jorge Vinicio Sosa Orantes et de présenter une demande au Procureur général du Canada afin d’autoriser une poursuite en vertu de la Loi sur les crimes contre l’humanité et les crimes de guerre;
  • au Procureur général du Canada de donner son consentement à la poursuite de Jorge Vinicio Sosa Orantes pour les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité commis lors du massacre de Las Dos Erres;
  • au gouvernement canadien de prendre ses responsabilités face aux présumés criminels de guerre qui se trouvent au Canada en activant son Programme sur les crimes contre l’humanité et crimes de guerre et en s’assurant que ce dernier dispose des moyens nécessaires à la mise en œuvre des obligations du Canada en matière de lutte à l’impunité pour les crimes contre l’humanité et les crimes de guerre.

Entre juin et août 2021, ASFC et le PCJI ont multiplié les appels au gouvernement l’invitant à agir dans le dossier. Ces derniers sont demeurés sans réponse.

Le Canada a été l’un des premiers pays à soutenir les enquêtes sur les crimes contre l’humanité et crimes de guerre commis en Ukraine depuis l’invasion russe. Cet engagement fort envers la justice pénale internationale doit s’affirmer avec autant de fermeté au Canada. Il est temps pour le gouvernement canadien d’agir avec courage en prenant des mesures concrètes pour traduire monsieur Sosa Orantes en justice. Il n’est pas acceptable que monsieur Sosa Orantes – dont le Canada dit lui-même qu’il aurait commis des crimes contre l’humanité – continue de vivre librement en territoire canadien sans répondre de ces crimes.

Citations

« Je me suis réfugié au Canada pour vivre en sécurité, ce que j’ai pu faire ces vingt dernières années. Ce n’est plus le cas, l’un des criminels qui ont massacré ma famille, mes amis, mon village, vit librement au pays. Aujourd’hui encore, j’ai confiance que le gouvernement canadien fera la bonne chose: je demande au ministre de la Justice, M. David Lametti, d’engager des poursuites criminelles contre Jorge Vinicio Sosa Orantes. »

– Ramiro Osorio Cristales, survivant du massacre de Las Dos Erres

 « En juin dernier, nous demandions au gouvernement d’agir dans le dossier de Jorge Vinicio Sosa Orantes. Près d’un an plus tard, nous attendons toujours que le gouvernement agisse. Aujourd’hui, 18 organisations se joignent à Avocats sans frontières Canada et au Partenariat canadien pour la justice internationale pour demander la même chose. Se limiter à une révocation de citoyenneté ne suffit pas. Pour réellement lutter contre l’impunité, le Canada doit prendre ses responsabilités et amener Jorge Vinicio Sosa Orantes en justice pour y répondre d’accusations de crimes contre l’humanité et de crimes de guerre. »

– Me Pascal Paradis, directeur général d’ASFC

« [provisoirement] Le Canada, qui a été l’un des premiers États à se doter d’une législation lui permettant de poursuivre les auteurs de crimes internationaux présents sur son territoire, a tous les outils à sa disposition pour mener des enquêtes, porter des accusations et offrir un recours satisfaisant aux victimes de crimes internationaux. Qu’il s’agisse du massacre de Las Dos Erres ou des atrocités commises en Syrie ou en Ukraine, il ne lui manque que la volonté politique de donner au Programme sur les crimes contre l’humanité et les crimes de guerre les ressources et autorisations dont il a besoin pour réaliser pleinement les promesses que le Canada formule depuis la création de la Cour pénale internationale en 1998. »

– Professeure Fannie Lafontaine, Directrice du PCJI

Consultez la revue de presse complète.

Antigua-et-Barbuda et Tuvalu demandent justice devant les tribunaux internationaux pour les dommages causés par le changement climatique

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Embassy of Antigua and Barbuda – Press Release

Edinburgh, October 31st, 2021…   The Prime Minister of Antigua and Barbuda – current Chair of the Alliance of Small Island States (AOSIS) – and the Prime Minister of Tuvalu today signed an historic accord that opens the way for ground-breaking litigation before international courts.  This offers a novel legal path to address the severe damage to Small Island States caused by climate change. 

The Agreement establishes a Commission of Small Island States on Climate Change and International Law, creating a body for the development and implementation of fair and just global environmental norms and practices.  The Commission is also authorized to request advisory opinions from the International Tribunal for the Law of the Sea (ITLOS) on the legal responsibility of States for carbon emissions, marine pollution, and rising sea levels.  

Membership in the Commission is open to all Small Island States whose leaders have long complained about the absence of effective mechanisms for States most responsible for climate change to compensate for the resulting loss and damage. 

At the signing ceremony in Edinburgh, the Prime Minister of Antigua and Barbuda, Gaston Browne, explained that: “Small Island States’ emission of greenhouse gases is negligible, but they bear the overwhelming burden of its catastrophic effects, including persistent destruction, repeated costs of rebuilding and huge debts to finance resilience.  This injustice must end.    We insist that those States most responsible for this dire situation respect their legal obligations to stop global warming and to provide compensation to its victims.  The time for empty promises is over.”  Prime Minister of Tuvalu, Kausea Natano, stressed that: “For us, climate justice is a matter of survival.  Rising sea levels, extreme weather events, the decline of marine resources – these threaten our very existence.  We see better than anyone else what is being done to our beautiful planet.  It is time to put words into action, to save Small Island States, and to save the world from impending disaster.” 

The legal counsel to the Commission, Professor Payam Akhavan of Massey College, University of Toronto, and Member of the Permanent Court of Arbitration at The Hague, said that: “Small Island States are the canary in the coalmine of climate catastrophe.  Their fate is a warning to all humankind that the disastrous consequences of global warming are happening now, not in a distant future.  The fundamental principle of international law not to cause harm to others has now taken on an unprecedented dimension.  This historic initiative to pursue climate justice should be welcome by all who care about the future of our planet.” 

For media enquires please contact: COSIS.COP26@gmail.com

Read the Agreement for the establishment of COSIS. (PDF, 3,6 Mo)

L’auteur soupçonné d’un massacre vit librement au Canada: le gouvernement canadien appelé à agir

By Communiqués de presse, Press Releases

16 juin 2021, Québec – Avocats sans frontières Canada (ASFC), en collaboration avec le Partenariat canadien pour la justice internationale (PCJI), appelle le gouvernement du Canada à prendre ses responsabilités et à lutter contre les crimes contre l’humanité et crimes de guerre, en particulier dans le cas de Jorge Vinicio Sosa Orantes, soupçonné d’avoir participé à un massacre au Guatemala en 1982.

Monsieur Sosa Orantes, ancien sous-lieutenant de l’armée guatémaltèque, vit paisiblement au Canada depuis plusieurs mois, quarante ans après que l’unité spéciale à laquelle il appartenait ait battu, torturé et sauvagement assassiné plus de 200 personnes – incluant des enfants – éliminant ainsi la presque totalité de la population civile du village guatémaltèque de Las Dos Erres.

En vertu du principe de la compétence universelle, la Loi sur les crimes contre l’humanité et les crimes de guerre donne au gouvernement canadien le pouvoir d’engager des poursuites criminelles contre M. Sosa Orantes. La compétence universelle peut être utilisée pour les crimes les plus graves perpétrés dans un autre pays, comme celui du massacre de Las Dos Erres. La personne soupçonnée du crime doit être présente au Canada.

L’un des deux seuls survivants du massacre de Las Dos Erres vit aujourd’hui au Canada. Ramiro Osorio Cristales s’est réfugié au pays il y a un peu plus de vingt ans, après avoir vécu l’enfer aux mains d’un des soldats de l’unité spéciale responsable du massacre. Sa quête pour obtenir justice dure depuis.

« Prendre conscience qu’un des soldats présents ce jour-là pourrait aujourd’hui passer devant ma maison m’a ramené en 1982, au moment où mon village a été plongé dans le noir. De tous les habitants, je suis l’une des deux seules lumières qui ont continué à briller. Obtenir justice est mon devoir. C’est à travers la voix de celles et ceux qui sont décédés que je demande au gouvernement canadien de se joindre à moi et à Avocats sans frontières Canada dans cette quête, en engageant des poursuites criminelles contre Jorge Vinicio Sosa Orantes. » – Ramiro Osorio Cristales, survivant du massacre de Las Dos Erres.

Depuis 2017, M. Sosa Orantes fait face à une procédure de révocation de sa citoyenneté canadienne entamée par le gouvernement du Canada devant la Cour fédérale. Toutefois, en se contentant d’une telle procédure, le Canada ne touche pas le cœur de l’affaire, soit la responsabilité de M. Sosa Orantes dans la perpétration du massacre de Las Dos Erres, au risque que justice ne soit jamais rendue.

« Le dossier de M. Sosa Orantes est une opportunité pour le Canada de démontrer son engagement à lutter contre l’impunité dans les cas de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité, ainsi que sa solidarité envers les victimes de tels crimes et leur famille. Le Canada dispose des outils et des ressources pour affirmer son leadership et agir concrètement en faveur de la justice et des droits humains à l’échelle internationale. En ne saisissant pas l’opportunité de juger les criminels de guerre, le Canada leur permet de vivre paisiblement une nouvelle vie sans jamais avoir à répondre de leurs actes. Cela ne devrait plus être une option. » – Me Pascal Paradis, directeur général d’ASFC.

Le Programme sur les crimes de guerre canadien : un mirage dans la lutte contre l’impunité

Même si le Canada a le pouvoir de lutter contre l’impunité, il ne démontre pas une réelle volonté d’agir. En continuant à s’en remettre uniquement aux mesures en matière de citoyenneté et d’immigration, le Canada ne satisfait pas à ses obligations en vertu du droit international de lutter contre l’impunité des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité.

« Le Canada dispose des moyens, juridiques et financiers, et de la preuve pertinente, pour poursuivre M. Sosa Orantes ici. Malheureusement, comme dans plusieurs centaines d’autres cas depuis 1998, le Canada prend la voie de la facilité et ignore ses responsabilités internationales. Dans le système actuel de lutte contre l’impunité des crimes internationaux, ce sont les États qui ont la responsabilité de juger les criminels de guerre. Si on ne le juge pas ici pour sa participation à ce massacre, justice ne sera rendue nulle part, au détriment des droits fondamentaux des victimes et de l’État de droit. » – Me Fannie Lafontaine, directrice du PCJI.

Bien que le Programme sur les crimes de guerre canadien soit actif, le budget qui lui est alloué n’a connu pratiquement aucune augmentation depuis sa création en 1998, et manque de transparence quant à la manière dont sont utilisés les fonds. Aucun rapport d’activités n’a été rendu public depuis six ans. Encore aujourd’hui, les critères qui guident le pouvoir discrétionnaire d’entamer des poursuites ou non demeurent flous.

En plus de 20 ans, seulement deux poursuites criminelles ont été menées en vertu de la Loi sur les crimes contre l’humanité et les crimes de guerre. Plusieurs autres pays font beaucoup mieux.

Conférence de presse: Mercredi 16 juin, 10h30 HAE

À propos

Avocats sans frontières Canada est une organisation non gouvernementale de coopération internationale dont la mission est de contribuer à la mise en œuvre des droits humains des personnes en situation de vulnérabilité par le renforcement de l’accès à la justice et à la représentation juridique.

Le Partenariat canadien pour la justice internationale regroupe 24 universitaires et acteurs non gouvernementaux canadiens provenant de 12 organisations partenaires qui collaborent afin de rendre plus efficace la lutte contre l’impunité pour les crimes internationaux les plus graves et d’accroître l’accès des victimes aux réparations.

Contact

418-907-2607 poste 102

communications@asfcanada.ca

Le PCJI demande à la CPI d’enquêter sur les atrocités perpétrées en RDC par l’ancien président Kabila

By Communiqués de presse, Press Releases

Le 17 juin 2020, le Partenariat canadien pour la justice internationale a soumis une lettre au Bureau du Procureur de la Cour pénale internationale (CPI) lui demandant denquêter sur lancien président Joseph Kabila et sur les hauts fonctionnaires de son gouvernement en lien avec des atrocités perpétrées en République démocratique du Congo (RDC). La lettre, également signée par 17 autres experts et organisations de la société civile, fait écho aux voix d‘organisations congolaises et internationales de défense des droits humains, qui ont appelé la CPI à agir. 

Bien que le Bureau du Procureur ait précédemment mené des enquêtes et poursuivi certains auteurs relativement à des crimes internationaux commis en RDCcelui-ci na pas encore abordé sérieusement le rôle et la responsabilité de l’ancien président Kabila et de son administration dans la commission datrocités incluant des meurtres, des détentions arbitraires, de la torture, des violences sexuelles et des disparitions forcées. Limpunité persistante de ces crimes a contrib à un climat de peur et à une escalade alarmante de la violence en RDC, sur fond de rumeurs selon lesquelles Kabila envisagerait de revenir au pouvoir.   

La CPI doit agir et honorer son engagement de lutter contre l’impunité en enquêtant effectivement sur ces crimes, et ce, sans délai.

Lisez la lettre ici.

La réponse du Bureau du Procureur est disponible ici.

En mémoire de David Petrasek

By Communiqués de presse, Nouvelles

C’est avec une tristesse immense que nous avons appris le décès du cochercheur David Petrasek cette semaine, à la suite de sa bataille contre le cancer.

David était un collègue estimé et un ami. En tant qu’expert dans le domaine des droits humains, du droit international humanitaire et de la résolution de conflits, il a notamment œuvré auprès du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme, au sein d’Amnistie Internationale, ainsi qu’en tant que professeur à l’Université d’Ottawa. Membre du Partenariat depuis sa création, il apportait des perspectives éclairantes en lien avec la justice pénale et la diplomatie judiciaire, notamment à l’occasion de la 15e Assemblée des États Parties à la Cour pénale internationale, alors qu’il co-dirigeait la délégation du PCJI. Sa brillante carrière reflétait ses valeurs d’empathie et d’humanité, ainsi que son engagement indéfectible à la défense des droits humains tant au Canada qu’à l’international.

De la part de chaque membre du Partenariat, nous envoyons nos plus sincères condoléances à sa famille et à ses amis. David laisse dans le deuil l’ensemble de la communauté des droits humains ainsi que toutes et tous les membres du Partenariat. Nous promettons de continuer à œuvrer pour promouvoir et défendre et les valeurs et idéaux qui lui étaient chers.

(Image : Université d’Ottawa)

Le PCJI finance le projet de l’étudiant Steve Tiwa Fomekong

By Communiqués de presse, Nouvelles, Nouvelles des étudiants

Novembre 2019– Ce printemps, le Partenariat canadien pour la justice internationale (PCIJ) a lancé son nouveau programme de financement de projets étudiants. Ce programme vise à encourager et soutenir les étudiant.e.s dans leurs projets présentant un lien avec le programme de recherche du PCJI.

Plusieurs demandes ont été reçues pour le trimestre d’été 2019. Tout en remerciant l’ensemble des candidat.e.s, le PCJI est heureux de divulguer l’identité du récipiendaire Steve Tiwa Fomekong, étudiant au doctorat en droit sous la supervision de la cochercheure du PCJI Julia Grignon, à l’Université Laval.

Steve a reçu 1875 $ pour enseigner à l’occasion de la première édition des Écoles d’été sur le DIH en Afrique francophone, à Ouagadougou (Burkina Faso)

Spécialiste du droit international humanitaire (DIH), Steve a reçu 1875 $ pour enseigner à l’occasion de la première édition des Écoles d’été sur le DIH en Afrique francophone, à Ouagadougou (Burkina Faso), du 17 au 19 juillet 2019. L’école était organisée par le Centre africain de droit international pénal et de droit humanitaire, en collaboration avec la Clinique de droit international pénal et humanitaire, une organisation partenaire du PCJI.

Ce même été, Steve a aussi reçu du financement du projet de recherche Promotion et renforcement du droit international humanitaire : une contribution canadienne (« Osons le DIH! »), lui permettant d’enseigner dans le cadre de la  treizième édition des Cours d’été en DIH. Cette école a eu lieu du 26 au 31 mai à Ottawa, et était organisée par la Croix-Rouge canadienne en collaboration avec le Centre de recherche et d’enseignement sur les droits de la personne de l’Université d’Ottawa, une autre organisation partenaire du PCJI.

Steve Tiwa Fomekong enseignant à Ottawa

Pour en apprendre davantage, lisez le billet de blogue écrit par Steve à propos de son expérience.

Vous pouvez également lire dès maintenant le billet de blogue écrit par l’un des récipiendaires de financement du PCJI pour le trimestre de printemps 2019, Jeremy Pizzi. Étudiant au baccalauréat en droit à l’Université McGill, Jeremy a reçu 1000 $ pour réaliser un stage de 15 semaines à la Section de première instance des Chambres de la Cour pénale internationale, à La Haye (Pays-Bas).

Les demandes de financement sont analysées par le Comité des bourses et du financement pour les étudiant.e.s du PCJI, lequel se rencontre sur une base trimestrielle. Découvrez la procédure et les délais applicables pour demander du financement au Partenariat.

Félicitations, Steve!

Le Global Justice Journal du Philippe Kirsch Institute déménage à l’Université Queen’s

By Communiqués de presse, Nouvelles

 Septembre 2019 – Le Global Justice Journal du Philippe Kirsch Institute (PKI) a officiellement été lancé à l’Université Queen’s. Dirigé par ses deux coéditeurs en chef, la cochercheure du PCJI Sharry Aiken et James Henry, le Journal informe ses lecteurs de façon critique des derniers développements dans le domaine du droit international et de la justice transitionnelle et transnationale.

« Je suis très heureuse de bénéficier du support de la Faculté de droit de l’Université Queen’s pour amener le Journal à l’Université », affirme Sharry Aiken. « J’espère que le PKI Global Justice Journal deviendra une plateforme de premier plan rassemblant des commentaires et opinions de chercheur.e.s et de praticien.ne.s engagé.e.s, de Queen’s comme d’ailleurs, dans le domaine de la justice internationale. Le Journal s’inscrit d’ailleurs parfaitement avec les travaux du Partenariat canadien pour la justice internationale, dont le professeur Darryl Robinson et moi-même sommes des cochercheurs. »

Le Journal a été créé en 2017 sous les auspices du Centre canadien pour la justice internationale, une organisation partenaire du PCJI qui aidait des survivant.e.s de graves violations des droits humains à obtenir réparation. Le Journal fournit des analyses de fond, des revues d’articles scientifiques et des entrevues avec des spécialistes.

Le Journal demeure l’une des plateformes sur lesquelles les étudiant.e.s du PCJI sont invité.e.s à publier des billets de blogues, notamment dans le contexte de la prochaine Assemblée des États Parties à la Cour pénale internationale. Le comité éditorial du Journal accepte des contributions sur une base continue, et publie des articles en français comme en anglais.

Le Journal promet de devenir une ressource de prédilection pour les praticien.ne.s et les chercheur.e.s dans le domaine de la justice internationale. Restez connecté.e.s en suivant le Journal sur Twitter et Facebook.

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